• Chemin de Compostelle

     

    Chemin de Compostelle

     

    3 mots qui font rêver.

     

    L’objectif n’est pas d'« être» à Compostelle, mais d’y aller. 

    C’est un double parcours : géographique, pour atteindre la ville, et parcours intérieur où l’être évolue au fil de des pas.

    Evolue vers quoi ? : Lui seul le sait et chaque parcours est différent. 

     

    Aussi je ne vous rapporterai pas ces détails personnels, mais vous parlerai plutôt des personnages rencontrés sur son chemin : d’autres pèlerins, comme lui et aussi et surtout des « gens » croisés presque furtivement. De ces personnes que le « hasard » a placé sur sa route. A peine entrevus, aussitôt quittés pour toujours.  

    Mais rien n’est banal sur les chemins de Compostelle et le pèlerin pendant ses heures de marche solitaire, sur les sentiers le long des prés et des champs, dans les bois ou sur les berges des rivières et des canaux a tôt fait de leur construire une histoire. 

     

    Ce sont ces histoires que je vais vous raconter.

     

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    RABADILLA DE GALLO RESBALADOR  (*) 

     

     

    Il est des coutumes curieuses que l’on découvre au fil des voyages pour peu que l’on s’intéresse à la vie de nos contemporains. C’est ce qui fait tout  l’intérêt des voyages : un enrichissement permanent.

     

    Au hasard :

     

    Lors d’un passage dans la province des Asturies, dans le nord de l’Espagne, j’ai découvert le plat fameux que l’on nomme dans la langue du pays : Rabadilla de gallo resbalador. Ne le cherchez pas dans les grands restaurants, pleins de touristes. Vous ne le trouverez pas. Enfoncez vous plutôt à l’intérieur du pays, loin, dans les campagnes qui ont gardé intactes leurs traditions.

     

    Avec de la chance, dans un petit hameau, isolé, vous pourrez vous en faire servir chez l’habitant.

     

    Dans la salle à manger, sombre, assis sur le long banc, vous humerez d’abord le parfum qui filtre de la marmite accrochée dans l’âtre, sous le foyer de troncs d’eucalyptus. Et si vous avez su plaire, « el hombre » vous contera l’histoire de ce plat dont l’origine se confond avec l’émergence de l’humanité.

     

    Mais d’abord, il vous servira le « quisquilloso ». Car  ‘par là’, on a le sens de l’humour. Quisquilloso veut dire ‘chatouilleux’. C’est une boisson à la couleur incertaine servie dans un verre avec un petit manche. Et vous goûterez alors  pleinement leur sens de l’humour quand après y avoir ‘trempoté’ la lèvre supérieure, les larmes vous couleront en déluge au travers de vos paupières en feu et que vous entendrez votre œsophage lancer un cri d’alerte maximum à l’estomac qui verrouillera toutes ses ouvertures. En vain !

    -  " C'est fait avec de la peau de porc macérée dans du sang de vache qui vient de vêler

    - " Je le fait moi-même " ajoutera t-il en vidant son verre cul-sec..

    Après que vous ayez un tant soi peu récupéré, selon votre constitution, entre 1/4 d'heure et une semaine, el hombre poursuivra :

    - "Entendîtes-vous de par nos profondes campagnes "

    Je traduis le patois du coin, autrement cela ferai :

    - "Z'avions ti oui din l'fin fond d'not cambrouss.."

    Je retraduit en langage courant :

    - " Avez vous déjà entendu de très bon matin le chant du coq ? "

    - " Oui, certainement " répondra t-il à votre place.

    - " Mais l’avez-vous entendu par ici, dans nos campagnes presque abandonnées ? "

    - « Non, surement pas »  (Vous alliez le dire)

    - " Et bien restez jusqu’à demain, levez vous à 4 heures et partez dans les sentiers. Parce qu’ils sont partout les coqs, en liberté, pas comme chez vous à passer leur vie derrière un grillage. Ici c’est une race particulière, adaptée au terrain.

    Vous avez remarqué, ce n’est pas plat, ce n’est même rudement pas plat. Que des coteaux, des pentes, pas de lignes droites, que des obliques. Des diagonales dirait mon petit fils.

    Eh bien nos coqs, depuis des générations se sont habitués à ce terrain. Ils ne pourraient même plus s’en passer, et leur plaisir est de dévaler les pentes. Ils y passent leur vie sur les pentes, du matin au soir.

    Alors, dès leur réveil, à l’aurore naissante, quand les rayons blêmes de l'astre émergeant auréolent de feu les prairies humides, ragaillardis par une nuit passée à la belle étoile et couverts de rosée, ils s’élancent sur la pente herbeuse, les pattes relevées et le croupion formant luge et jettent au ciel un ‘cocoricooooooo’ qui commence puissamment  et qui au fil de la pente va crescendo  et d’avantage encore quand l’animal prend de la vitesse pour finir en apothéose dans les ‘contre-ut’ que seules atteignent les plus talentueuses divas puis hébétés ivres de plaisir les voilà qui remontent et reprennent leurs valses insensées. "

    Votre interlocuteur alors fait une pause, essoufflé, comme s’il avait lui-même effectué cette glissade. Une larme lui coule au coin de l’œil à la pensée du plaisir de la bête ( c’est un tendre).

     

    - «  Voyez-vous, Monsieur, reprendra t-il, sérieux, nos coqs depuis tant de générations et tant de glissades ont développé un croupion que vous ne verrez à aucun autre derrière de gallinacé.

     

    Les nôtres (il veut parler de ceux des coqs) sont larges comme la main, à la fois ferme pour résister aux accidents du terrain, et tendres à l’intérieur pour que la bête ressente toutes les émotions tactiles. De plus, à chaque glisse, ils s’imprègnent de toutes les senteurs des végétaux qu’ils arasent, de tous les aromes des bonnes plantes de notre campagne.

    • Nul besoin de les accommoder de ceci ou cela, tout est déjà à l’intérieur."

      C’est vrai ! Je peux le dire, j’y ai goûté.

      Une ‘Rabadilla de gallo resbalalor’, qui remplit l’assiette ne se décrit pas, ne se raconte pas. En la dégustant elle m’emporte dans les prairies humides et je dévale les pentes avec le coq dans une ivresse infinie.

       

    • - "  Vous reprendrez bien un verre de quisquilloso » dit mon hôte, malicieux. "

       

      El dudu

      4 juillet 2015

       

       

       

      * Croupion de coq glisseur 

     

     

     


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  •     E D O U A R D

     

    Edouard a 87 ans. Il est assis, seul, dans sa cuisine, les coudes et les avants bras étalés sur la table, les yeux ouverts dans le vague. Il ne voit pas ce qui l’entoure. Nul besoin d’ailleurs. Il y a si longtemps qu’il y vit qu’il peut circuler les yeux fermés ou plutôt l’esprit fermé. Tout est ancien autour de lui : les murs, les meubles les bibelots, les photos accrochées au mur. Soudain, il sursaute, semble sortir d’un rêve et marmonne : « Ah ! Encore ces volets »

    Le bruit d’un volet qui grince l’a sorti de sa torpeur. Il regarde autour de lui, semble découvrir son environnement et se lève. Malgré son allure voutée, il fait grand. On devine qu’il a dû être un « bel homme » Les cheveux gris sont abondants et la peau, bien que ridée, a conservé une teinte fraîche. Son visage est allongé et il ne porte pas de lunettes. Ce n’est pas qu’il y voit bien, mais sa « zone de déplacement » est si limitée qu’il n’en a guère besoin. La bouche a cette contraction naturelle qui lui donne l’air de toujours sourire. En fait, c’est un vrai sourire car les yeux l’accompagnent. Tant il est vrai que l’on sourit d’abord avec les yeux.

    Les yeux d’Edouard. Ce qu’il a de plus jeune en lui. Ses yeux qui voient mal, mais qui brillent. Ce sont des yeux malicieux, les yeux d’un être qui a beaucoup vu et entendu. Edouard entend avec ses yeux. D’ailleurs tous ses sens passent par ses yeux. Ils expriment la douceur, la bonté, l’indulgence. L’indulgence surtout. Ils acceptent tout ce que font « les autres », tout ce qu’ils sont. Il a le recul nécessaire pour comprendre.

    Les deux mains encore sur la table, il se déplace d’un pas hésitant.

    Là est le problème d’Edouard : marcher. Ou plutôt ne presque plus savoir marcher. Il se traine Chaque pas est hésitant comme si c’était le dernier. Les mains ont quitté le secours de la table et il se dirige vers la porte ouverte sur la rue. C’est un peu bruyant toutes ces voitures. De plus sa maison est placée à un carrefour. Alors !

    Arrivé à la porte, il marque un temps d’arrêt, fouille dans ses souvenirs : Ah ! Oui. Le volet !

    Il l’avait pourtant rattaché il y a peu de temps, mais avec ce vent …

    « Je vais aller chercher un bout de ficelle dans la remise », pense t-il.

    La maison d’Edouard n’a pas de mitoyenneté.

    Une fois dehors, il regarde un instant passer les voitures. Sur le trottoir d’en face, une vieille dame, un cabas au bout du bras, tourne la tête  et lui fait signe. De là-bas, il ne distingue pas ses traits, mais il l’a reconnue. C’est Marie Joseph qui revient de faire ses courses. Avec effort, il lève un bras pour répondre à son salut.

     C’est tout, il n’y aura pas de mots échangés. Il ne parle plus. A qui parlerait- il ? Il n’a plus de famille. Enfin, plus d’enfant, plus d’épouse. L’image de Solange s’incruste douloureusement dans sa mémoire. Ca fait combien de temps qu’elle est décédée Solange ? Ca fait trop longtemps.

    Avant, quand elle était là, il y avait de l’animation. Elle aimait bien parler, Solange. Elle recevait ses amies. Edouard ne participait pas, mais il aimait cette ambiance.
    Surtout, il aimait Solange.

    Un sourire allume son visage à ce souvenir. C’est bon de se souvenir.

    Edouard n’a jamais voulu de canne. Cela l’aurait pourtant bien aidé, car il se traine plus qu’il avance.

    Attention à la marche pour descendre dans le jardin plein d’herbes folles

                                 --------------

    Jacques à 65 ans et son plaisir est de marcher. Marcher, comme ça, sans but précis, pour le bien qu’il en ressent, pour l’équilibre que cela apporte à son corps et à son esprit. En marchant, il se détache, s’extrait de son environnement. Il évolue dans  une oasis de tranquillité et y trouve  parfois, une source de création.

    Ce matin, il marche depuis neuf jours sur un chemin de Compostelle. Marcher

    Le soir, monter la tente, dormir. Le matin tout entasser dans le sac à dos et partir.

    Marcher

    Ce matin, justement, il traverse un petit village et arrive à un croisement où passent quelques voitures.

    De l’autre coté du carrefour, près d’une petite maison avec la porte ouverte, il voit un vieux monsieur qui avance, un bout de ficelle à la main, et qui le regarde.

    Jacques s’est arrêté et regarde Edouard. Il remarque la dignité dans la pauvre démarche, pleine d’hésitation, du vieil homme. La volonté qu’il manifeste pour avancer l’interpelle, excite son intérêt et lui inspire une sorte de respect. Du respect devant la force déployée pour un si faible résultat. Et puis l’homme s’est arrêté, lui aussi, et le regarde. Il y a dans son attente comme une quête, un appel. Comme pour dire : »Je suis là ; viens si tu veux ».

    Jacques n’a pas de raison de s’arrêter. Il n’aime pas s’arrêter si ce n’est pour demander  de l’eau. Il  faut beaucoup d’eau quand on marche. Mais sa gourde est encore à moitié pleine, et il en a encore une pleine dans son sac à dos.

    Pourtant Jacques traverse la rue. Ce qui le frappe tout d’abord, c’est l’accoutrement du vieil homme. Il porte une chemise à carreaux, à petites manches, le col largement ouvert.

    Ca, ça va. Mais le pantalon !

    Si on peut appeler cela un pantalon. Plutôt un caleçon, blanc, serré, élimé. L’entre jambe lui descend presque aux genoux. Ce n’est pas qu’il soit sale, non, mais usé, comme arraché par endroits. Le bas des jambes est rentré dans les chaussettes, et aux pieds, il porte des pantoufles à carreaux qu’il a enfilé comme des mules.

    Sous cette apparence il pourrait paraître grotesque : il n’en est rien. Il y a dans cet accoutrement quelque chose de digne.

    Jacques a croisé son regard. Un regard qui sourit, un regard malicieux qui semble dire : Eh bien ! Oui, c’est moi. Comme s’il l’attendait depuis longtemps.

    -       « Bonjour »

    -       « Bonjour »

    Jacques lui tend la main. Il serre les doigts fossilisés. Des doigts repliés, bloqués qui exercent une faible pression.

    -       « Pourriez vous me donner de l’au du robinet s’il vous plait ? »

    Avec une ébauche de sourire, Edouard lui fait signe d’entrer.

    La pièce est petite, encombrée : table, chaises, armoire, fauteuils occupent tout l’espace. Dans le fond de la pièce un évier.

    Deux portes sont ouvertes. L’une en face, près de l’évier, l’autre à droite. D’un rapide coup d’œil, Jacques voit le désordre qui y règne : vêtements, objets épars.

    Jacques a préparé son bidon. Edouard  s’empare d’un gobelet et ouvre le robinet. Pas un robinet comme en voit dans les cuisines et les salles de bain. Plutôt une vanne, rouge, qu’on pousse à droite ou à gauche.

     Moment de flottement et d’indécision : Jacques présente son bidon sous le jet d’eau, et Edouard son gobelet. Ils se regardent. Le gag les amuse. Personne ne dit mot, mais chacun perçoit le cocasse de la situation. Un courant passe entre eux. La gourde est remplie, elle déborde, l’eau jaillit sur le mur avant qu’Edouard ne ferme la vanne. Nouveau regard complice

     

    Sur le seuil de la porte, Edouard regarde Jacques s’éloigner. Celui-ci se retourne, lui fait un signe de la main. Edouard lui répond puis rentre chez lui

    Si le volet n’avait pas grincé pense t il. 

     

                                                          Saint-Amand- Montrond


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  • MARIE   THERESE

     

    - " S’il vous plait, Madame, quel est le chemin du camping" ?

    Marie Thérèse lève la tête, comme étonnée qu’on l’interpelle. Elle semble chercher autour d’elle d’où vient la voix avec un accent belge.

     A côté d’elle se trouve un grand gaillard, en short. Une tête carrée et des cheveux roux broussailleux. Il porte un immense sac à dos. Elle pense qu’elle pourrait tenir dedans.

    - « Vous ne pouvez pas vous tromper, c’est tout droit. Suivez le canal, le camping est un peu plus loin. »

    A ce moment arrive un deuxième randonneur, plus âgé, maigre, avec lui aussi un grand sac à dos.

    - « C’est bien la route du camping ? » demande t-il, comme pour dire quelque chose.

    -« Oui » confirme Marie Thérèse. « D’ailleurs, j’allais par là, je vais vous accompagner »

    Avec un peu d’attention, les deux randonneurs se seraient rendu compte, qu’en fait Marie Thérèse venait à leur rencontre. Mais aucun ne relève l’anomalie, trop satisfaits d’avoir trouvé un guide.

    Marie Thérèse est ce qu’on appelle ‘un petit bout de femme’. Petite, menue, elle porte un vêtement de pluie bleu nuit fermé jusqu’au cou. Elle a le visage large, ce qui lui donne de grands yeux. La bouche aussi est large et il y flotte en permanence un sourire qui lui donne un abord agréable.

    Elle est heureuse, elle en a encore accroché un. Deux même. Ce n’est pas tous les jours comme ça. Elle connait le chemin que suivent les randonneurs. Elle sait (elle a appris) où se placer pour avoir une chance d’être interpellée. Pas trop prés, ni trop loin du camping. Pas non plus sur une longue ligne droite. Non !  Là, à la bifurcation, quand le marcheur doute un peu sur le chemin à prendre. Il est pourtant bien balisé le chemin, mais ce serait trop bête de faire quelques kilomètres en plus quand on en a déjà  vingt ou trente dans les jambes.

    L’emplacement, c’est bien, mais il ne faut pas avoir l’air de les attendre. Non ! Il faut arriver vers eux, naturellement. Les croiser ni trop prés ni trop loin.

    Oh ! Mais depuis qu’elle pratique cet exercice Marie Thérèse a bien souvent changé sa méthode. Elle l’a améliorée, par petites touches, peaufinant chaque détail. Maintenant c’est presque du 100 % de réussite. Bien sur il n’en passe pas tous les jours de l’année, mais l’été arrive et les passages vont se multiplier.

    Le trio se met en marche. Marie Thérèse à droite, le monsieur maigre au milieu et le belge à gauche. Le chemin est large, les voitures rares.

    Marie Thérèse démarre :

    - « Ici, nous sommes sur la route Jacques Cœur, elle traverse tout le Cher, du nord au sud »

    Marie Thérèse s’arrête pour voir l’effet de sa phrase. Oh ! Elle l’a aussi bien préparée cette phrase. Courte, d’un intérêt général, et apte à intéresser des marcheurs. Elle a beaucoup de choses à dire, et peu de temps pour le faire. Et puis, elle aime les échanges, elle aime intéresser son auditoire. Justement, le monsieur maigre est intéressé :

    - « Les chemins sont très agréables à suive, et les paysages sont magnifiques »

    Satisfait d’avoir eu ce retour, Marie Thérèse continue :

    - « Sur cette route, il y a beaucoup de châteaux. Certains ont été donnés aux Ecossais, pendant la guerre de cent ans et beaucoup de villages sont jumelés avec une ville écossaise »

    Maintenant le contact est étable avec le monsieur maigre qui semble apprécier toutes les informations données par Marie Thérèse. Elle est souriante, heureuse d’avoir mis sa région en valeur une fois de plus.

    Le Belge ne dit rien, courbé sous le poids de son sac.

    - « A quelques kilomètres d’ici, il y a l’abbaye de Noirlac, justement sur la route Jacques Coeur. C’est un ensemble parmi les mieux conservés de France. Vous pouvez la visiter »

    Et ainsi, tout en cheminant, Marie Thérèse détaille tous les lieux de la région, d’un intérêt historique ou remarquables d’un point de vue géographique. Ainsi défilent :  la cité de l’or, le grand noir du Berry, et l’histoire des pèlerinages, pénitentiels ou par procuration . . .

    Chemin faisant, notre trio arrive près du camping.

    - « C’est là » dit-elle

    Devant la barrière, flottent dune dizaines de drapeaux.

    - « Eh bien !  Au revoir » dit-elle avec un sourire.

    Les deux marcheurs remercient leur guide. Marie Thérèse fait demi-tour et s’en va. Le marcheur maigre se retourne et la regarde s’éloigner.

    - « Elle est curieuse cette femme » pense t-il, et à la suite du Belge, il entre dans le camping.

    Marie Thérèse est rentrée chez elle, où elle vit seule. En souriant et chantonnant, elle s’affaire aux taches ménagères.

    Aujourd’hui était jour de repos, mais demain il faut retourner travailler. Ca ne lui demande pas d’effort. Elle aime son travail. Oh ! Ce n’est pas bien glorieux : femme de ménage. Mais cela lui convient. Et surtout, elle travaille au Syndicat d’Initiative.

    Alors, pendant qu’elle travaillera, les oreilles grandes ouvertes, elle écoutera les deux demoiselles de l’accueil, renseigner les touristes, leur raconter un peu l’histoire du « pays », les lieux à visiter.

    C’est sûr, elle apprendra encore des choses qu’elle pourra ensuite raconter aux marcheurs de passage.

     

    Oui !  Elle l’aime bien son métier

     


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