3 février 2013

 

                          Histoire salée

 

Aujourd’hui fut encore un jour de grande émotion.
Voici l’histoire :

 

Nous prenons la direction du salar d’Atacama, à 2300 mètres d’altitude, vaste plaine de 100 km de long, couverte de sel.

Bon ! Direz-vous : c’est du sel. Et alors ?

 

     

Alors… Il  y a que, lorsque vous posez les pieds sur cette croute salée et humide, formant une surface tourmentée, et que vous levez les yeux vers l’horizon, le vertige vous prend.

 

 

Immense étendue blanche où les distances sont faussées, avec en toile de fond les montagnes, les volcans perdus dans une brume permanente. Le soleil brûlant a fait évaporer toutes les eaux salées provenant du ruissellement  souterrain.  Aujourd’hui encore il nous brûle la peau.

 

   

 

 

 

 

 

             

Là bas, une ligne orange annonce une lagune. Nous y allons. 

 

 

La lagune a cette teinte irisée, irréelle, presque artificielle que l’on rencontre dans les autres lagunes. Mais aucune ne ressemble à l’autre. Les bleus sont différents, les verts uniques.  

 

 

Les algues et le soleil composent chaque fois un tableau nouveau. Une lagune se regarde comme une œuvre merveilleuse de la nature, créée pour le plaisir de la vue.

 

 

 Nous nous promenons sur le bord, de long en large sans jamais nous lasser de la contempler.

Est-ce l’effet du soleil ou notre imagination qui nous fait apercevoir d’étranges apparitions ?

 

 

         

 

 

Vers la fin de l’après midi, notre guide met en place un buffet froid. Nous nous regroupons.

 

 

A la radio, une musique douce nous enveloppe. La grosse chaleur est passée et le soleil descend vers les montagnes,
au loin.

  

 

 

 

 

 

   

 

Le ciel commence à se teinter de rose et de bleu.

 

  

 

       

 

  

   

Nous bavardons. Le temps s’est arrêté. Nous baignons dans une douce langueur. L’air doux, le salar, la lagune et le soleil qui colore maintenant tout le ciel, nous immobilisent. Nous retenons notre souffle.

C’est une féérie.

 

   

 

      

   Le soleil qui atteint le sommet de la montagne éclabousse
le ciel et l’eau de toutes les couleurs de l’arc en ciel et change
les tons chaque seconde.

  

 

 

 Les couples se sont rapprochés pour partager ce cadeau de la nature et l’apprécier plus intensément. Chacun s’est tu, figé par la beauté du spectacle, ne voulant rien perdre de ces instants magiques.

 

  

 Les minutes s’écoulent, immobiles. L’émotion partagée est palpable.

 

 

Avant de disparaitre, le soleil envoie le bouquet final, et les yeux grands ouverts, nous absorbons toutes ces lumières.

 

 

Nous ne pourrons pas l’oublier. Tous ces joyaux sont incrustés dans notre mémoire.